dimanche 13 avril 2008

La vie de château

Ayant observé quelques crises de manque menant à la rébellion, l’inquiétude (en direct sur ma boîte mail ?!), je me vois contrainte en ce dimanche matin, (il est à peine 8 heures !!!) de m’atteler à la tâche pour combler certains estomacs gloutons; notez petits amis (qui êtes encore dans votre lit ?!) que le MDV va probablement se transformer en MDL pendant quelques semaines, le lundi étant mon jour de repos hebdomadaire …
Que ceux qui s’inquiètent de ma quasi-disparition de la planète cyber sachent que je vais bien. Mon retour à une vie plus normale est programmé dès demain : étudiante en révisions depuis hier et mes deux derniers manuscrits m’attendent pour cet après-midi (ou demain) : YES !
Fini les frustrés, dépressifs, et autres malades : misogynes, obsédés du vagin et autres extatiques prenant leur engin pour une trompe et persuadés que la mauvaise foi est typiquement féminine ?!. J’ai cependant une pensée amicale pour les mamies vénérant les chats faisant de ces félins des héros de romans (contredisant l’idée reçue selon laquelle la reine d’Angleterre n’aime pas les chats ?!), pour les grands voyageurs, pour les conteurs de nouvelles, pour les jeunes filles transies d’amour … A tous, merci pour ces moments de délire, de détente, de sourire. Bref, quelques bons souvenirs …
Il n’empêche, demain, je cours dans une librairie me jeter sur le dernier Xinran qui s'intitule Baguettes chinoises.
A présent, il est temps de passer à autre chose et, comme chacun sait, je mène la vie de château depuis près de deux semaines, j’ai d’ailleurs le plaisir de vous informer que mon cerveau ne se repose pas tant que cela car il doit engranger de multiples informations.
La première, et non des moindres, étant de donner en français et en anglais l’emplacement exact des toilettes à quelque lieu que je me trouve dans ce « palace ». Notez que Louis dans sa mégalomanie n’a jamais imaginé que sa maison serait tant visitée, il n’a jamais fait plancher Mansart sur des lieux d’aisance : à cette époque porteurs de seaux couraient en tous sens : floc, floc, floc … Je vous laisse imaginer le tableau ! Ainsi, chez p'tit Louis il n’existe que deux zones où le touriste peut baisser braguette ou relever jupette ! C’est peu, d’où des files d’attente quasi-interminables.
Que je vous rassure, les porteurs de seaux ont disparu, remplacés par une volée d’agents d’accueil, dont je suis, qui ne cessent d’indiquer, à toute heure, en toute place, bras tendus, poings levés, la direction des lieux communs. Je suis alors très heureuse de connaître suffisamment ce castle pour m’y repérer en moins de 5 secondes, (merci les copains de m’avoir traînée les dimanches de gratuité pour une visite plus ou moins guidée !), de maîtriser suffisamment d’anglais pour endiguer le flot très rapidement, en dégainant un rapide : « toilets ? downstairs, on your left ! », « toilettes en bas des escaliers à gauche ! » ou bien « tout droit, traversez la cour, tournez à droite et tout droit ! ».
Le hic n’étant pas mon niveau d’anglais, ni même mon niveau d’allemand, ou ma capacité d’expression en français, mais bien de distinguer ma gauche de ma droite. Tous mes proches le savent : la Toopie tourne, tourne, mais elle ne sait jamais dans quelle direction ! Je dois toujours me replacer derrière mon pupitre de CE1 et me dire rapidement « droite côté jardin et gauche côte mur », c’est terrible ! (Vous imaginez le stress le jour du permis ?)
Et il a bien fallu que ça arrive : « non mademoiselle, vous montrez la droite, par ici c’est la gauche ! ». Le temps de penser « Et vous, vous n’aviez qu’à prendre vos précautions, il n’est que 9 h, vous venez d’arriver et votre premier passage est pour les toilettes ??? P..... mon gars, t’es chez Louis là, pas chez Mickey !!! », d’afficher un sourire complètement niais et de me reprendre, il est déjà parti en courant vers la « vraie » droite !
Il y a ceux pour qui l’envie est pressante : ils se tortillent, courent, sautent, tressautent … c’est plutôt marrant à voir, surtout quand ils filent sans demander leur reste. A mon avis, ceux-là ont bien compris qu’ils ne sont pas chez Mickey et ont couru voir « the hall of mirrors » dès leur descente du bus. Reste une question : sont-ils arrivés à temps ? Je ne le saurai jamais ...
Je vous rassure rapidement je ne passe pas mon temps à indiquer les toilettes : la cafet’ est également très demandée !
D’ailleurs, il s’en passe des choses à la cafet’, c’est Hélène et les garçons, il y a de l’amour, de la jalousie et même de la bagarre et du sang : la semaine dernière, une jeune russe n’a pas hésité à nous jouer un remake de Freddy les griffes de la nuit ses ongles lacérant le visage de son ami, lequel a répliqué par une gifle cinglante ! Pourquoi tant de haine ? Nous ne le saurons jamais car les Russes ils ne parlent que … russe ! Et si je commence à me mettre au chinois, japonais (grâce aux films « cheche » dont se gave mon Mattheus), italien, espagnol, le russe je ne maîtrise pas encore … donc mystère !
C’était Toopie envoyé spécial en direct de chez p’tit Louis !

1 commentaire:

o2 a dit…

ça valait le coup d'attendre ! Je me bidonne sous ma lampe domotique, qui repère enfin que je suis là...
Bisous!
o2