lundi 5 mai 2008

Le lundi au soleil ?!

Trois semaines sans post c’est fou ça, à croire que le temps s’est accéléré et que la planète sur laquelle nous vivons a joué à la toupie …
En attendant, je profite de mon lundi au soleil en commençant par un bon petit déj’ sur ma terrasse ensoleillée tout en pensant à ce WE de folie. Je dis bien folie car c’est qui règne dans le château de p’tit Louis depuis le 2 mai. Ce jour-là, des fous ont attendu jusqu’à trois heures « sous le soleil » pour voir the hall of mirrors !
Oui, oui, trois heures et franchement, je pensais qu’on faisait ça chez Mickey ou plus personnellement, pour U2, Robbie et les autres Jojo mais non, il faut se rendre à l’évidence, p’tit Louis a encore des fans. Preuve en est la bousculade du matin à l’ouverture des portes. Nous nous sommes trouvées ma collègue et moi sur leur passage juchées sur nos chaises, les bras moulinant l’air ambiant, qui n’était pas loin de saturer, et les doigts arrachant du ticket, les stylos autographiant à tour de main ! Pour vous donner une idée, il existe pas moins de 9 sortes de tickets servant de sésame-ouvre-toi, dont chacun est soit scanné, soit déchiré, soit raturé ! Je n’étais pas loin de me prendre pour une rock star n’eut été ma tenue si peu excentrique, façon veuve noire sicilienne ou pas loin, veste et jupe noire en talons plats.
Au bout d’une demi-heure de ce rythme, nous avons demandé grâce et le flot s’est trouvé quelque peu contenu par un agent de sécurité à l’entrée. Je vous dis : le concert de Johnny au stade ! Ils se poussent, se marchent dessus, se battent, c’est la foire d’empoigne ! Et nous de HURLER : « Doucement, on se calme ! On ne pousse pas ! Slow ! STOP ! STOP ! ». Ce qui me vaut de me faire traiter de crazy par une lady ! Un italien m'insultera en italien : rien compris mais le ton y était et une française me traitera de salope après le boulot, histoire de bien clore ma journée!
Cette bousculade n’empêche pas le français lambda et l’italien au français moyen de tenter une approche : « un autographe, c’est pour Francesco. Vous êtes parfaite … ha non en fait, vous êtes mariée ! », « vous avez de jolies lunettes », preuve que certains continuent de croire au proverbe chinois.
Enfin, la drague c’est gentil, ça ne mène à rien (je rassure le Mattheus s'il en était besoin … et pourtant il y a du beau mec !), et curieusement ça détend !
Face à cela, il y a les désagréables, les ronchons, les pas contents, les râleurs : maudits Français. Ils arrivent sans bonjour ou merci dans leur bagage, ils ont fait moins de route que les autres pour venir, ils n’ont donc pas besoin de grosse valise et les salutations d'usage, ils les laissent à la maison. Ils tendent leur ticket en maugréant et en vous dépassant jettent un : » c’est inadmissible, on a attendu une heure sous le soleil (ou variante : sous la pluie !), je vais écrire à Christine, c’est mal organisé ! ». Qu’il pleuve, neige, vente, chauffe, le Français râle. J’en suis une bonne illustration (mes amis ne me contrediront pas), donc je réponds quelquefois à leur ronchonnades. Au bout d'un moment, le putching ball crève, et ça donne des trucs un peu bizarres. A un monsieur qui râlait car c’était (soi-disant) la 5ème fois qu’on lui demandait son ticket d’entrée, et qui ne le trouvait évidemment pas, j’ai balancé qu’il était bon pour rester balayer après 18 heures, mais qu’il ne s’inquiète pas il ne serait pas seul, on en avait déjà 10 comme lui depuis le matin ! Le pire c’est qu’ils croient cette boutade durant quelques secondes, finissent par rire et ça va mieux : on se quitte en bons termes.
J’apprends beaucoup sur les relations humaines. Hier, postée à proximité de la cafèt’ et des toilettes, vérifiant que personne ne se glissait à l’intérieur du château sans billet (c’est un poste « stratégique » car il y a une porte qui donne sur l’extérieur entre la sortie du château et la voie qui mène aux cafèt/toilettes), j’ai compté, perfide, combien de personnes m’ont dit « bonjour ». Sachant que toutes les personnes, ayant une envie pressante, passaient devant moi pour rejoindre les lieux d’aisance (une touriste descendante de p’tit Louis m’ayant soumis cette expression, je m’empresse de la reprendre : tellement plus glamour !) dont la majorité demande, forcément, si « c’est bien par là les toilettes » ? Je vous rassure, ce petit jeu ne m’a pas pris trop de temps, et quand le soir fut venu, j’avais bien assez de mes dix doigts pour les compter ! La salutation la plus répandue étant la suivante : « toilettes ? », et merci mon chien !
Enfin, chaque jour, je repars avec ma besace remplie sur la bêtise humaine et la tête me tourne de tout ce flot ! Or, en enfourchant mon vélo, j'ai toujours ce regret, il manque des photos car le look de certains est sans demi-mesure.
Toopie en direct de chez p'tit Louis

1 commentaire:

o2 a dit…

perds pas ton sens de l'humour Toopie !! Bisous ! o2