Il y a 23 ans aujourd’hui, un petit bout d’homme est entré dans votre vie. Vous l’avez réclamé à grands cris durant quelques années et enfin, du haut de vos 7 ans vous n’avez pu vous empêcher de clamer au monde entier que « ça y était maman attendait un bébé ». Vous alliez avoir un petit frère.Les progrès techniques étant de la partie, vous avez rapidement compris, votre mère et vous, au sourire de votre père que c’était bien un petit gars qui poussait là-dedans.
Vous lui faisiez des câlins, lui parliez par ventre interposé, c’était quelque chose !
Et puis, un mardi 7 mai, vous refusiez tout net de faire vos devoirs chez la voisine, prétextant que le lendemain, mercredi, vous auriez le temps de les faire avec maman. La voisine argua que si ça se trouvait le lendemain le bébé pourrait arriver et que votre maman ne pourrait pas s’occuper de vos devoirs. Devoirs faits, vous n’avait pas hésité à prendre prétexte de ce mercredi sans école pour inviter Mag, fille de la voisine, à dormir.
Quelle surprise le lendemain matin de voir arriver en robe de chambre, la maman de Mag. Bref moment de panique : où sont mes parents ?
Maman était partie «avoir le bébé ».
Vous avez joué toute la journée dehors, il faisait beau et chaud tandis que juchée à califourchon sur la barrière des voisins, vous guettiez la voiture de votre père.
Le soir, aucun pare-choc en vue, vous avez gagné le matelas déposé dans la chambre des parents de Mag (école le lendemain, donc pas de soirée pyjama à jouer à cochon pendu !).
Vous avez fermé les yeux, peu de temps, papa est entré, s’est agenouillé près de votre « lit », vous a embrassée et vous a dit « ça y est tu as un petit frère ».
Et le lendemain, de fanfaronner à la récré : « j’ai un petit frère ! ».
Le soir, visite à la clinique : ses mains étaient si petites ! Premiers câlins, premier bisou sur le front …
Dès lors, vous étiez 4, vous étiez la grande, et vous l’avez terrorisé ce petit « bébé », des claques il s’en est pris, répondant par des morsures, un vrai toutou, souvent en train de vous suivre. Vous en avez abusé, l’avait déguisé en fille, lui avez construit des maisons en lego, des tentes en paréo…vous lui avez aussi donné le biberon, torché les fessounes à l’occasion, appris quelques écarts de langage, rit de lui, de sa bouille quand il mangeait sa soupe au bib’ !
Et le bébé a grandit, est devenu un petit gars, et presque un homme … mais demeure votre petit frère et ça ne changera pas malgré ses grandes mains !
Vous l’avez toujours su, une sœur ça l’aurait pas fait, mais lui … c’était gagné d’avance : il vous faisait craquer.
Il a certes son caractère mais il a l’énorme avantage d’exister et vous appeler « ma sœur », vous vous sentez moins seule, pourtant votre mère a coutume de dire que vous êtes deux enfants uniques, compte tenu des 7 (longues) années qui vous séparent.
Mais vous le savez bien, il est aussi la part de vous qui a partagé des moments familiaux intenses, drôles, difficiles et qui font que vous serez toujours un frère et une sœur l’un pour l’autre.
La fraternité, un sentiment pas toujours aisé à décrire, à vivre mais qui comprend pas mal de complicité, du soutien, de la tendresse beaucoup, de l’amour, du don de soi, un côté protecteur (grande sœur petit frère, puis frère sœur …), du rire et bien sûr des engueulades car vous êtes vous et il est lui.
La fraternité c’est aussi la rencontre de deux (ou plusieurs) individus différents, cela fonctionne ou pas, il existe aussi des affinités dans les fratries, des atomes crochus qui se manifestent ou pas. Il n’empêche qu’être « deux » face aux vieux ne laisse que deux possibilités : s’entendre ou pas.
Ce qui est certain c’est que si la famille se trouve « amputée », boiteuse, boitillante, avoir un frère / sœur, ça aide, ça rapproche, on se sent seul d’accord avec sa peine, ses souvenirs, mais peut être, un tout petit peu moins abandonné …
Bon anniv’ mon frère !
Vous lui faisiez des câlins, lui parliez par ventre interposé, c’était quelque chose !
Et puis, un mardi 7 mai, vous refusiez tout net de faire vos devoirs chez la voisine, prétextant que le lendemain, mercredi, vous auriez le temps de les faire avec maman. La voisine argua que si ça se trouvait le lendemain le bébé pourrait arriver et que votre maman ne pourrait pas s’occuper de vos devoirs. Devoirs faits, vous n’avait pas hésité à prendre prétexte de ce mercredi sans école pour inviter Mag, fille de la voisine, à dormir.
Quelle surprise le lendemain matin de voir arriver en robe de chambre, la maman de Mag. Bref moment de panique : où sont mes parents ?
Maman était partie «avoir le bébé ».
Vous avez joué toute la journée dehors, il faisait beau et chaud tandis que juchée à califourchon sur la barrière des voisins, vous guettiez la voiture de votre père.
Le soir, aucun pare-choc en vue, vous avez gagné le matelas déposé dans la chambre des parents de Mag (école le lendemain, donc pas de soirée pyjama à jouer à cochon pendu !).
Vous avez fermé les yeux, peu de temps, papa est entré, s’est agenouillé près de votre « lit », vous a embrassée et vous a dit « ça y est tu as un petit frère ».
Et le lendemain, de fanfaronner à la récré : « j’ai un petit frère ! ».
Le soir, visite à la clinique : ses mains étaient si petites ! Premiers câlins, premier bisou sur le front …
Dès lors, vous étiez 4, vous étiez la grande, et vous l’avez terrorisé ce petit « bébé », des claques il s’en est pris, répondant par des morsures, un vrai toutou, souvent en train de vous suivre. Vous en avez abusé, l’avait déguisé en fille, lui avez construit des maisons en lego, des tentes en paréo…vous lui avez aussi donné le biberon, torché les fessounes à l’occasion, appris quelques écarts de langage, rit de lui, de sa bouille quand il mangeait sa soupe au bib’ !
Et le bébé a grandit, est devenu un petit gars, et presque un homme … mais demeure votre petit frère et ça ne changera pas malgré ses grandes mains !
Vous l’avez toujours su, une sœur ça l’aurait pas fait, mais lui … c’était gagné d’avance : il vous faisait craquer.
Il a certes son caractère mais il a l’énorme avantage d’exister et vous appeler « ma sœur », vous vous sentez moins seule, pourtant votre mère a coutume de dire que vous êtes deux enfants uniques, compte tenu des 7 (longues) années qui vous séparent.
Mais vous le savez bien, il est aussi la part de vous qui a partagé des moments familiaux intenses, drôles, difficiles et qui font que vous serez toujours un frère et une sœur l’un pour l’autre.
La fraternité, un sentiment pas toujours aisé à décrire, à vivre mais qui comprend pas mal de complicité, du soutien, de la tendresse beaucoup, de l’amour, du don de soi, un côté protecteur (grande sœur petit frère, puis frère sœur …), du rire et bien sûr des engueulades car vous êtes vous et il est lui.
La fraternité c’est aussi la rencontre de deux (ou plusieurs) individus différents, cela fonctionne ou pas, il existe aussi des affinités dans les fratries, des atomes crochus qui se manifestent ou pas. Il n’empêche qu’être « deux » face aux vieux ne laisse que deux possibilités : s’entendre ou pas.
Ce qui est certain c’est que si la famille se trouve « amputée », boiteuse, boitillante, avoir un frère / sœur, ça aide, ça rapproche, on se sent seul d’accord avec sa peine, ses souvenirs, mais peut être, un tout petit peu moins abandonné …
Bon anniv’ mon frère !
Ta sœur
2 commentaires:
:-) <-- x 10.000
Bisous, et bon anniv' petit frère de Toopie !
o2
Et merci a la soeur de la part du frère pour cet article. Un véritable honneur !
Bisous ma soeur ça m'a fait plaisir.
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